L’EVALUATION.
1°) QU’EST-CE QU’EVALUER ?
D’après le « Littré », c’est porter un jugement sur la valeur d’un objet, à partir d’un ensemble de règles.
La question ci-dessus, posée à un certain nombre de professeurs, a fait ressortir plusieurs verbes tels que :
- vérifier
(ce qui a été appris, compris, retenu. Vérifier les acquis dans le cadre d’une progression).
- Juger
(un travail en fonction des consignes données. Juger du niveau d’un élève par rapport au reste de la classe. Juger selon les normes pré-établies).
- Estimer
(le niveau de compétences d’un élève).
- Situer
(l’élève, par rapport à ses responsabilités ou par rapport aux autres. Situer la production de l’élève par rapport à un niveau général).
- Représenter
( par un nombre, le degré de réussite d’une production scolaire, en fonction de critères variant selon les exercices et le niveau de la classe).
- Déterminer
(le niveau de production).
- Donner un avis
(sur les savoirs ou savoirs-faire maîtrisés par un individu. Donner un avis qui concerne la valeur d’un travail).
La diversité des définitions sur l’acte d’évaluer, porte sur des savoirs, des savoirs-faire, des compétences, des productions, des travaux.
Evaluer, « c’est se prononcer sur », en réponse à une question d’un type particulier.
Evaluer, « c’est mesurer l’atteinte des objectifs ».
Doc/Joss/IUFM/00.01
2°) LES SYSTEMES D’EVALUATION.
TEST INITIAL.
Situer l’élève au début de la séquence. Il s’agit de vérifier que les élèves possèdent bien les acquis nécessaires pour suivre la séquence (pré-requis).
EVALUATION FORMATIVE.
Vérifier le niveau d’acquisition pendant la séquence. C’est, dans ce cas, un outil de diagnostic des difficultés et des réussites, le but étant de faciliter l’apprentissage. Durant ces évaluations, l’élève a le droit de se tromper. Les erreurs, les blocages sont exploités par le professeur pour ré-expliquer.
Moment privilégié de dialogue qui doit permettre :
- à l’élève de savoir où il en est.
- au professeur de proposer des activités d’aide aux élèves en difficulté, plus complexes aux élèves performants.
EVALUATION SOMMATIVE.
Faire le bilan des acquits.
Quand le professeur considère que les élèves ont suffisamment pu s’entraîner, il propose une évaluation où l’élève doit faire la preuve qu’il a atteint l’objectif. Dans ce cas, il n’a plus droit à l’erreur. L’évaluation se traduit par une note.
3°) L’ENSEIGNANT ET LES PROBLEMES LIES A L’EVALUATION.
La Fidélité : Dans un mois, considérai-je excellent un devoir que je considère excellent aujourd’hui ?
Sera-t-il jugé excellent par un autre collègue ?
La Validité : Est-ce que je mesure correctement ce que je cherche à mesurer ?
La Sensibilité : Mes notes varient-elles assez finement, en fonction des différences de qualité des travaux à évaluer ?
Doc/Joss :IUFM :00.01
L’Auto-Evaluation de l’enseignant :
Celui-ci ne peut que s’interroger sur l’adaptation de ses méthodes et du contenu de son enseignement, lorsque la majorité des notes est systématiquement inférieure à la moyenne. Il ne sera pas le seul à s’interroger, car les notes sont aussi un indice de ce qui se passe dans la classe et donne lieu à une évaluation extérieure.
L’Image : Celle que l’enseignant veut se donner et donner aux autres.
Cette situation contribue à une distribution normale des notes comme règles (peu de très mauvaises notes, beaucoup de moyennes et peu d’excellentes).
Une situation éloignée de cette distribution peut générée une réputation parfois injuste et difficile à vivre.
La Fatigue : Egalement un élément important qui entre en ligne de compte lors des corrections.
La capacité de concentration et d’attention diminuant, une variabilité dans la notation est souvent perceptible.
4°) L’AUTO-EVALUATION.
La mise en œuvre de cette méthode permet :
- de donner aux élèves l’habitude de contrôler leur travail en offrant un inventaire détaillé des rubriques et indices à prendre en compte.
- d’engager un dialogue professeur élèves, lorsque les évaluations de l’un ou de l’autre sont trop souvent opposées.
- de favoriser la prise de conscience de ce que l’élève sait et ne sait pas faire, puisque lui-même note ses insuffisances et, de fait, crée les conditions d’une plus grande mobilisation pour combler les lacunes qu’il aura lui-même cernées.
Doc/Joss /IUFM/00.01